Jacques Marchand

	

Le travail de Marchand sous-tend une volonté d’épure et d’intégration.  Les éléments naturels sont priés de coopérer.  Ni malmené ni contraint, leur mode expressif (reflets, grain, transparence, chimie) s’accorde à l’intuition, comme l’aède au vent.  Stries, empâtements, ajourés célèbrent l’actuel de la peinture en accords, harmonies, tonalités.  En mesure aussi pour le rythme.  Sur le sentier de l’art, Marchand n’est pas un promeneur comme les autres; sa toile tendue comme une peau, la pluie tambourine sur ses portées de sable.  L’univers s’offre au regardeur en ordre nouveau.  Concise, imprégnée de l’ailleurs expansif des réflexions et des voyages, l’oeuvre de Jacques Marchand se décline.  Son temps n’est plus celui réversible des sabliers mais la réalité précise d’une mémoire qui expose ses incidences et permutations.