Il était impérieux de s’y rendre et sans savoir où,épuiser les lieux communs de la mémoire.
Automatisme, plasticien, minimalisme, expressionnisme, abstraits ou figuratifs sont à l’art comme autant de languages. Les expressions récentes de Merrill les incluent tour à tour, embrasées du talent qu’il a de «réinventer la roue», inclusif de tous ses mouvements.
On avance donc avec l’intuition de percevoir nouvellement des modes (comme en musique) et des venues de l’histoire du Musée, de ses bases, terreau même de sa construction, et composantes des accès à ses collections.
La mise à jour des structures (l’aventure durera le temps des travaux) est aussi celle des encres de l’artiste, nées du noir et de l’eau, surgies des souterrains jusqu’aux plafonds.
Honorant au passage les percées de Piranese, les vertiges de Redon, les confrèresmaîtres du clair-obscur, et plus près de nous, les urbanités d’Adrien Hébert. Tous mouvements intégrés. l’avancée en art ici utilise l’éphémère de l’eau pour fixer sur papier l’histoire d’un passage à l’acte, d’une transformation, d’une rénovation.
En franchissant le Rubicon, Merrill a libéré son regard et le nôtre. Pour inviter leurs ombres aux fêtes de la lumière, les encres de Merrill balaient d’un coup de jeune une vielle histoire d’arcades, de voûtes et d’échafaudages revisitées cette fois sous l’éclatant soleil de maintenant.